Journal d'une femme artiste à Percé - Retrouvez aussi ces textes sur Le fil rouge - Été 2015 (https://chezlefilrouge.co/?s=Journal+d%27une+femme+artiste+%C3%A0+perc%C3%A9+&submit=Chercher)
Journal d'une femme artiste à Percé
Après un hiver plutôt tranquille et un printemps un tantinet plus dynamique, me voilà projeté dans une toute nouvelle vie (nouveau job & nouveau lieu de vie). Ça roule. Ça file. C’est fou. Mais je me sens vivante. Comme tout renard qui se respecte, j’ai besoin d’apprivoiser et d’être apprivoisé. Me voilà donc perchée sur le Mont Sainte-Anne à Percé, avec vue sur une carte postale sans cadre, illustrant le Rocher-Percé et l’Île-Bonaventure. D’ici la fin de la belle saison (qui tarde à s’installer) je connaîtrais les moindres états d’âme de ses deux imposantes sculptures naturelles.
Sous ses allures de ville touristique, de ville boutique, de ville porte-clés du rocher fabriqué en chine, de ville-crustacé, de ville-croisière aux baleines, de ville-fou de Bassan, Percé est une ville artistique. Reste imprégnée à l’asphalte, à l’air, au brouillard, à l’eau, aux sons, l’âme créative de quelques fantômes, dont celui de Suzanne Guité. La grande.
Depuis toujours, je visite Percé plusieurs fois par été, avec mon regard de touriste. Photos du rocher à partir du quai, promenade sur la passerelle en bordure de mer, visite des multiples boutiques où sont vendus les mêmes objets à l’effigie de la grosse pierre. Et chaque été, je noue à mon poignet quelques bracelets pour la chance, auxquels j’associe des vœux. L’amour, la vie, la santé et tout ce que tu voudras encore. Aujourd’hui, j’apprends que Percé c’est autre chose, que c’est bien plus que ça.
Quand je suis arrivée, j’ai demandé à visiter Percé dans le regard de ceux qui y vivent été-touristique comme hiver-fantomatique. J’apprends à connaître les dessous de la ville. * Avec le brouhaha de ma nouvelle vie, j’ai l’être artistique qui cogne aux frontières de mon corps, de ma tête et de mon cœur. Il crie fort. Il ne tient pas à être oublié ou mis de côté. Peureux va. Égoïste aussi. Il avait l’habitude d’avoir toute la place juste pour lui, de prendre le temps de rêvasser, de plonger dans une émotion, dans l’éternelle contemplation, de chercher les mots, les images et de se laisser porter par le rythme de son inspiration. Aujourd’hui, il perd de sa liberté, il se déchaîne, se bat avec ses chaînes.
C’est drôle parce que tout l’hiver, on se morfondait mon être artiste et moi. On voulait que ça bouge. On était assoiffé de culture, de mouvement, de nouveauté, de vie et de rencontres avec des gens fous, vifs et colorés. Aujourd’hui on a tout ça, mais on manque de temps. On absorbe. On avale. On est dans le présent des pieds à la tête. * Percé c’est le rocher. Mais ce n’est pas que le rocher. J’essaie de voir, de sentir, de goûter tout ce que c’est aussi. Je ne veux pas qu’on m’ait déjà expliqué cette lumière. Qu’on ait déjà décrit cette ombre. Qu’on ait représenté le rocher de toutes les manières. Je veux tout m’approprier moi aussi. Tout prendre dans ma tête, dans mes bras, dans mes yeux, à ma manière. * Tous les matins quand je me lève, le rocher est là, l’île aussi. On se regarde, on se découvre encore. J’aimerais pouvoir dire, montrer, capter l’essence, celle qui ne se voit pas nécessairement, celle qui me reflète dans ce paysage-là. Paysage mainte et mainte fois représenté. Tellement qu’une image du rocher, peu importe de quelle nature elle est, m’agresse. Le regard de l’inconnu, je le comprends captivé, affamé de se l’approprier aussi. Je ne peux pas lui en vouloir. Mais moi, fausse inconnue, j’ai mon histoire avec le rocher et nous voilà si proche maintenant. Je veux lui écrire un poème, l’illustrer sans qu’on le reconnaisse au premier coup d’œil, l’aimer sans demi-mesure comme si on se rencontrait pour la toute première fois. * Pour moi, il y a encore à creuser à Percé. Suzanne Guité, je t’ai parlé de Suzanne Guité ? Je pense à ce qu’a été Percé à son époque et je frissonne, je chigne, je rêve. Percé a déjà été grande. Et je l’a sens encore respirer. Son pouls est faible, mais il continue de souffler et de foisonner dans le corps de tous les artistes qui y vivent et y revivent.
Je vais te parler de Suzanne Guité dans un prochain article. Je n’ai pas fini avec Percé. L’histoire ne fait que commencer. En attendant, tu peux toujours taper son nom sur Google ou attendre que je revienne avec ma version personnelle des faits.
Journal d'une femme artiste à Percé II
Un mois se sera bientôt écoulé depuis que j’ai mis les pieds à Percé pour y habiter. Comme tout est éphémère, j’essaie d’en profiter un maximum au grand damne de mon estomac. Il faut dire que la bière d’ici est délicieuse et que je dis rarement non à une Pit Caribou blanche. Je vis à Percé, mais pour être totalement franche, je dors à Percé et je passe mes journées à L’Anse-à-Beaufils, à l’endroit le plus fabuleux du coin, La Vieille-Usine. Je travaille à la galerie d’art qui occupe presque l’entièrement de l’espace au deuxième étage. J’y offre des ateliers de création et de théâtre pour enfants et je réponds aux clients. * Je baigne dans un univers artistique et culturel. Mais avant d’y pénétrer, cet univers n’était pas palpable pour moi. Et ce, même si je m’intéresse à la carrière d’un grand nombre d’artistes du coin, depuis des années déjà et que je suis inspirée par eux dans mon propre travail. Je me souviens, il y a quelque temps, d’avoir émis le commentaire suivant, après avoir visité pour la première fois Baie-Saint-Paul, lieu reconnu pour l’omniprésence de l’art et d’une multitude d’artistes et d’évènements culturels, «Percé a déjà été un endroit semblable. Mais il y a de cela très, très longtemps.»
Suzanne Guité a laissé derrière elle une voix qui résonne encore lorsque les vagues s’agrippent à la pierre fossile du rocher. * Suzanne Guité c’est plus que le nom d’une place publique. Qu’un espace (L’espace culturel Suzanne Guité) où se déroulent quelques petits spectacles, à l’extérieur, qui se rapproche plus de l’art de la rue que de la performance (même si je trouve ça très chouette!). Qu’un panneau expliquant le choix du nom de cet espace. C’est le nom d’une femme artiste, une peintre, une sculptrice et une muraliste de grand talent, qui est allé au bout de ses idées grâce à sa grande force de caractère.
«Née à New Richmond en 1927, elle étudiera auprès de Moholy-Nagy à l’Institute of De-sign de Chicago en 1945, puis avec Archipenko et Brancusi à Paris. Son travail sera applaudi en Europe et aux États-Unis. En 1956, elle fondera avec son mari florentin, Alberto Tommi, le Centre d’art de Percé, véritable carrefour des arts et de la culture québécoise pendant 30 ans.»
Pendant plusieurs années, le bâtiment, qui a si longtemps hébergé le Centre d’art de Percé, a joué le rôle de bar et de restaurant. Cette année encore, tout comme l’an passé, l’endroit semble fermé. Je n’entends plus sa musique et je ne sens plus la vie, qui jadis, en jaillissait encore. Je n’ose imaginer comment c’était à l’époque de Guité et de Tommi. * C’est à l’été 2011, lorsque le Musée Le Chafaud a présenté le travail de l’artiste, que j’ai vraiment vu l’ampleur et la qualité de son travail.
Ce qu’elle a réussi à transposer comme émotions dans ses créations, tout en restant imprégnée de l’endroit, de Percé, en réalisant des œuvres d’une forte poésie singulière, tout en étant naturelle. J’aimerais y parvenir aussi, à ma manière bien sûr. Sentir la force des rocs et la légèreté de la végétation typique des lieux. * Percé se transforme pour moi. La brume, celle que je ne connaissais pas bien, celle qui recouvre si souvent complètement l’île et le rocher me parlent. La couleur des gens qui habitent la ville, les enracinés, me touche. Le parfum de la mer mélangée à la forêt qui monte jusqu’au ciel m’émeut. Et le triangle que forment le rocher, l’île et le Mont-Sainte-Anne m’embrasse doucement.
Dans les prochains articles, je vous parlerai de comment je trouve ma place en tant qu’artiste à Percé, du mythe entourant Guité, ainsi que de certains artistes d’ici qu’il faut absolument découvrir ou redécouvrir.
Je suis en plein cœur d’un dilemme majeur. Comme la plupart des Québécois, ou des gens de passage, j’ai attendu la venue du soleil des semaines durant. Il fallait garder le moral et surtout apprivoiser la brume, la grisaille, la pluie et les gens maussades. Mais plus souvent qu’autrement, on avait le droit à un temps joueur de tour, soleil et averse, avec au bout (parfois) un ou plusieurs arcs-en-ciel. Et août s’est amené, avec lui, notre bonne étoile, sa chaleur, les sourires en fusées et enfin on a pu sortir les vêtements de saison.
Ce matin, alors que je suis déjà en retard pour l’écriture de ce présent article, je traverse le parking entre la Vieille-Usine et la plage et je descends près des vagues, abandonnant mes chaussures à l’ombre d’une bûche polie (garder ses chaussures sur la plage, pourquoi ?). «Écrire sur le bord de la mer, quelle bonne idée !»
Avec la mer, arrivent les dilemmes ! Par exemple, ici à L’Anse-à-Beaufils (Percé), la petite plage semi-rocailleuse est reconnue pour sa forte teneur en agates oeillées (petits cercles) et donc, pour moi qui suis devenue une ramasseuse de pierres et de jolies roches, me voilà prise de vertige à chaque pas. Je deviens une cueilleuse concentrée et plus rien ne m’arrête, sauf peut-être la lourdeur de mon sac à dos. Trouver la plus belle agate est une quête inassouvie (j’exagère…à peine).
Aujourd’hui, la mer m’a tout de même offert un vrai beau petit bijou trois couleurs. Merci !
Et il y a cette mer, hypnotisant. Avec sa musique qui «dit tout sans rien dire». Son mouvement, qui m’accroche et me ramène sans cesse. L’immensité et l’infini face à moi. Alors j’avance vers elle et je ne veux plus que plonger (mais j’ai laissé mon maillot, qui d’ailleurs n’a servi que deux petites fois depuis juin, alors que l’an passé, il était ma seconde peau). Devenir la mer moi aussi. Mais je reste là, en bordure et je laisse les vagues me frapper. Les minutes passent sans consistance et je reste là. Je ne demande plus rien au monde. Sans temps. Plus de monde. Je ne suis même plus tout à fait là. Je suis autre ou ailleurs. Quelque part entre les deux.
Me voici à te parler de la mer, au lieu de te parler de l’art. Mais la mer et l’art, c’est pareil. * La nuit dernière, j’ai dormi au centre-ville de Percé (vous me direz, «Centre-ville, Percé…hummm !», mais oui, il y a un centre-ville à Percé). J’ai dû migrer, vers le bas de la côte, pour quelques jours. Et je ne me souviens pas avoir déjà dormi si près des vagues. Je vis, bien sûr, entourée d’eau, je perçois la mer de chez moi, mais il est rare que j’entende aussi bien les vagues venir frapper aux flans de la terre de cette manière. Ma nuit, balancée au rythme de la mer. Les battements de mon cœur, même chose. Comme pour plusieurs, j’ai un rapport presque religieux à la mer. En sa présence, je comprends mieux, je trouve des réponses à des questions lancées et je nais et je renais encore et encore. C’est chaque fois un genre de baptême.
Je ne peux vivre trop longtemps à distance de la mer. L’appel sourd finit toujours par m’engourdir la tête. Comme l’est pour certains, le bruit du centre d’une grande ville. Ce vrombissement sourd, qui à force se transforme en bruit de vague.
Qui m’appelle, encore et encore. * La mer et l’art, c’est pareil. Apprendre à voir les choses et à les ressentir. Laisser l’émotion monter. Les vagues parler pour moi. Être mon reflet. * Quelques jours passés, avec maman, on a eu envie d’un café. On marchait au centre-ville de Percé (hey oui !) et on s’est arrêté à la boulangerie le Fournand. J’ai toujours adoré les salles de bain à cet endroit (!), elles sont tapissées d’affiches de divers évènements culturels et certaines datent de plusieurs années. Alors c’est un plaisir de se perdre quelques minutes entre quatre murs et un plafond tapissés de l’histoire artistique de Percé.
J’ai d’abord été attiré par son allure actuelle. Puis par son titre Regroupement présenté par la Maison de la culture de Percé. Je me suis dit «wôw !» l’air rêveur de celles qui veulent à tout prix visiter Paris pour vivre la bohème. Intriguée, j’ai commencé à questionner sur la personne de ces gens photographiés. J’ai cru en reconnaître quelques-uns, alors j’ai continué à explorer en allant découvrir les noms de ces artistes exposants. Et, totalement surprise, je me suis rendu compte que je les connaissais presque tous.
Ces artistes, certains que je connais et admire depuis grand nombre d’années et d’autres que je découvre petit à petit.
Les voilà qui, une fois de plus, m’inspirent par leur seule présence (je suis impressionnable, certes, mais curieuse de l’autre et éblouie plus souvent qu’autrement par lui).
Je tiens à saluer et à remercier ces grands artistes gaspésiens (qu’ils soient encore ou non parmi nous) qui tiennent encore de grands rôles dans la dynamique culturelle de cette ville singulière et qui continuent de m’inspirer. Ils sont aussi le souffle en continu de l’art à Percé. Et moi, je suis fière de marcher sur leurs traces.
Danielle Gagné, Arnold Flynn, Francine Laberge, Yves Gonthier, Marius Jomphe, Mao, Jocelyne Audet, Rachel Thibault et Chris Varady-Szabo. Merci.
Avouez qu’ils ont fière allure !
Journal d'une femme artiste à Percé IX
Assise face à l’île (L’île Bonaventure), les dentelles de la mer frôlent presque mes orteils déjà salis de sable rocailleux. J’ai peine à tenir le crayon, mes mains sont encore ankylosées après la trop longue baignade dans l’eau glacée. L’île comme une baleine pleine et immense. Est endormie. Le vent frais, traversé de courants chauds, se pose sur ma peau. Je frissonne. Les vagues sont puissantes, bruyantes, hautes. Elles me font chanceler, délirer, même. Le spectacle est saisissant, comme l’est chaque fois le premier contact avec l’eau.
Depuis le début de l’été, je cherche à dire et à montrer Percé à ma manière. Aujourd’hui, à nouveau dégagée du passé et propulsée dans le présent, je comprends qu’il n’y a rien à dire, rien à montrer. Mais tout à vivre.
Tout ce qui passe devant mes yeux, sur ma peau et dans mon cœur est d’une beauté sans mot et sans image.
Semblable aux rencontres que j’ai réalisées ici. Des parcelles d’âmes à découvrir et à redécouvrir tous les jours. Qui me permet de grandir et de me transformer. * J’ai longtemps suivi le courant. Celui de ne pas prendre le temps de me rencontrer réellement et de vouloir très fort fuir, me fuir, à l’autre bout du monde en espérant me voir apparaître dans quelques café ou galerie d’art. Pour l’instant, ça va. Ma vraie place est en moi. Il m’arrive encore de vouloir me fuir, mais je reviens toujours vers moi. Vers mon île, pour l’habiter et m’y construire. * Installée, pour l’été, à quelques kilomètres de là où je suis née, je passe ici comme si c’était la première fois. Regard d’étrangère. De voyageuse. De voyeuse (curieuse).
Percé est création, il y a bien sûr les artistes dont je fais l’éloge depuis quelques articles déjà, mais la création est absolument partout. Dans chaque personne, une brillance nouvelle, une vision différente de la vie ou un désir de se réaliser d’une quelconque manière.
Il y a toi, homme bionique de passage que j’ai vu se lever et danser et rire. Et toi, petite femme théâtrale qui glisse à mon oreille des secrets à faire rougir, juste pour m’entendre éclater de rire. Il y a toi, te voir manger ton rouleau printanier avec un couteau et une fourchette, assis bien droit, comme s’il n’y avait rien de plus normal. Et toi, qui cherche à créer la mie de pain parfaite (tu vas l’avoir !), merci de m’avoir permis d’élaborer encore plus ma culture générale (je sais maintenant que les chats sont les plus populaires de l’Internet, que les arbres ont une durée de vie et que les méduses sont immortelles). Merci à toi, ma coloc, qui m’a ouvert les bras comme une grand-maman pour sa petite fille. Merci à toi pour ta belle folie de sirène (les planètes se sont alignées tout l’été!) et à toi pour ta force tranquille d’œil de lynx. Merci à toi d’être toujours si accueillant lorsque je vais boire ma bière sur la terrasse d’un nouvel espace-temps. Et surtout MERCI À TOI POUR TOUT ! La confiance, les partages, les folies, les fous rires, les cours de cuisine et pour m’avoir offert une si belle place dans ton univers.
Percé se sont les gens qui y vivent et les gens qui s’y amarrent. Et pour l’instant mon île s’est amarrée au quai de ce village. *Je salue tous les gens qui ont croisés ma route pour un instant ou pour peut-être plus longtemps ! * Je suis dans un moment de ma vie où je ne sais pas quel chemin prendre pour la suite. Cet été a été un cadeau que je n’attendais pas. Et j’essaie d’enregistrer le plus d’informations, de sensations, d’émotions et de souvenirs possibles. * Appelée Happée par la mer Ne plus rien vouloir d’autre au monde que les vagues sur mes cuisses encore blanches À cause de l’été avancé sous la brume et les orages Monstres en mouvances Irrégulières Comme dans mon rêve Atterrir en bordure d’océan Pour longer l’infini
Me laisser prendre Et m’enfoncer encore aux creux des pierres colorées Jusqu’à ne jamais vraiment disparaître
La plage de l’anse, avec moi, comme seul voyageur Exister sans regard Entendu, par la mer, dans mes soupirs
Partir en tête Sans jamais revenir Et sans aucune trace * Je ne sais pas si c’est le fantôme de Guité, si c’est l’île ou le rocher, si c’est le vent ou les vagues sur mes pieds, je ne sais pas si c’est le parfum dans l’air, les rires ou les regards échangés, je ne sais pas si c’est la brume ou la lumière de 17h sur la mer, la lune ou le cri des corneilles, je ne sais pas si c’est pour chaque rencontre nouvelle, qui s’inscrit en moi au marqueur indélébile, ou les échanges, qui ne sont jamais assez longs, je ne sais pas si c’est tout ça ou encore tout ce qui est possible de créer, de découvrir et d’absorber encore, mais je sais que mon histoire d’amour avec Percé vient à peine de commencer.