Le sens de l'instant, une exposition dialogue avec Eric Robinson
présenté une première fois à la Vieille Usine de L'Anse-à-Beaufils en 2017
<<L’idée de créer ensemble est arrivée à travers nos rencontres, ces instants de partage qui devenaient le lieu de gestes créatifs et d’effervescentes réflexions sur l’existence. Le désir de lier nos vies par la création a donné naissance à l’idée d’une exposition, l’excuse parfaite pour bâtir en chacun de nous les dépassements créatifs et entre nous, des liens, ces fils qui s’inscrivent dans tous les sens, dans les idées, le temps, l’équilibre, le tout. Nous cherchons ainsi à être du moment, à nous ancrer au rythme quotidien d’où surgit la poésie, c’est-à-dire, de toutes parts. Nous mélangeons nos idées, des fragments de ce qui est dit, de ce qui est entendu, de ce qui se vit de l’intérieur vers l’extérieur. Tout est sujet au filtre de notre regard singulier sur le Monde. Nous nous observons l’un et l’autre, l’un face à l’autre, puis chacun en nous-même et face au Monde. Le pouls des rencontres, du paysage, de l’art, de l’amour, de la vastitude et du mouvement incessant de la vie nous transcende et se meut dans nos gestes et dans nos interactions artistiques fragiles et sensibles. L’exposition Le sens de l’instant suit plusieurs pistes, plusieurs lignes et une multitude de sens qui se joignent, s’éloignent et se rejoignent à nouveau. Tant dans les symboles très présents, que dans le choix des techniques abordées; l’art pictural (dessin, photographie, peinture, collage), l’installation, la sculpture, la poésie et la philosophie (la pensée, le discours). Le premier geste, l’instinctif est priorisé. Les collections d’objets que l’ont fait spontanément, le découpage et le collage de bouts de papier que l’on ramasse au lieu de les jeter. Tout devient matière, tout reprend vie. Une facture, une roche, un brin d’herbe, un fil, un bout de papier. Nous questionnons, nous répondons, nous cherchons. Nous ne souhaitons pas la réponse, ou une sorte de finitude, on ouvre plutôt le dialogue à plus grand encore. On est sur le chemin et ce chemin est fait d’instants. C’est en chacun de ces instants que l’on se pose, que l’on habite, que nous nous habitons. >>